Cette question, on me la pose une fois par semaine minimum. On me demande généralement c'est quoi mon "matos" juste après.
Alors, depuis quand tu fais de la photo Mathieu Odin ? Hein ? Dis !
Mon premier appareil photo c'était un Panasonic Lumix DMC-TZ10. Il est sorti en 2010 et nous sommes en 2023, ça fait donc 13 ans ! J'ai même une photo de lui que je garde avec nostalgie de mac en mac. Que dire de cet appareil photo ? Il me laissait souvent une étrange frustration quand je l'utilisais et j'ai passé mon temps à penser que c'était dû au fait qu'il n'était pas assez performant pour les photos que je voulais réaliser. Aujourd'hui, il appartient à ma mère. J'ai pu le réutiliser il y a peu et j'ai fait de bonne photos avec.
Bien qu'il offre une expérience un peu limitée, c'était agréable de faire mes premières découvertes photos avec lui. Mais porté par mon envie de progresser au niveau de rendu de l'image, je suis très vite passé à un autre appareil photo. C'est l'arrivée du D90 de chez Nikon. J'ai même une photo ou deux qui trainent, 'savez la nostalgie.
À cette époque, je n'avais même pas conscience de l'existence de la retouche photo. Je pensais que les gens qui avaient des couleurs de fou, des contrastes de dingue (et j'en passe), les obtenaient uniquement grâce aux réglages de leur appareil. Si vous m'aviez vu tout essayer durant des heures ! M'enfin. Cette histoire n'aura duré (que) 15 jours, car j'ai vite compris que tout le monde retouchait les photos à mort. Vous savez, la période du HDR bien sale.
L'époque D90 pour moi ça a donné ça :
De Nikon à Fujifilm
Après mon D90, j'ai voulu un appareil photo plus petit, passe-partout. J'ai donc acheté un Fujifilm XE2 avec un 18-55 puis un 35mm 1.4.
Me voilà chez Fujifilm. Un réel plaisir de ne pas avoir les mode PASM et de devoir utiliser son appareil photo "plus intelligemment" à mon sens.
Le mode "PASM" est un acronyme couramment utilisé en photographie pour se référer aux modes de prise de vue semi-automatiques et manuels disponibles sur de nombreuses caméras, notamment les appareils photo reflex numériques et les appareils photo à objectif interchangeable. Chaque lettre de l'acronyme correspond à un mode spécifique : P - Program (Programme), A - Aperture Priority (Priorité à l'ouverture), S - Shutter Priority (Priorité à la vitesse d'obturation), M - Manual (Manuel).
Mais bon, étant un éternel minimaliste, je finis toujours par vendre les affaires que j'ai en double - bien que ce soit confortable à l'utilisation. J'aime à n'avoir qu'un seul appareil à me trimbaler et à entretenir. Alors quand le XE3 est sorti, j'ai décidé de vendre mes deux XE2 pour ne garder que ce boitier seul.
Fujifilm m'apporte une clientèle
Et voilà, le XE2 (puis le XE3) et son 35mm 1.4 que j'utilisais 90% du temps, ont commencé à m'apporter une clientèle photo. Je vendais essentiellement des séances de portraits, quelques séance de nu, de couple, de grossesse et naissances. Curieux de tester, j'ai acheté à cette époque un 90mm F2 de chez Fuji - un régale ! -, mais mon appareil commençait à perdre son intérêt d'être compact et peu visible.
C'est mon envie de réaliser de la photographie de mariage qui, par la suite, m'a (encore) poussé à changer de matériel, le XE3 étant un peu limité dans sa rafale photo. J'en ai profité pour changer de format de capteur en passant sur du full frame : c'est le début de l'aventure Sony.
Sony, un réel plaisir avec un goût étrange
J'adore Sony. J'ai commencé avec un A7III (puis un deuxième) et enfin mon boitier actuel : l'A7RIV. J'ai testé plein d'objectifs ! 35mm 1.8, 50mm 1.8, 85mm 1.8, 135mm 1.8, 24-70 2.8, 70-200 2.8 pour finalement décider de ne garder que ces deux derniers. Le retour du PASM, en revanche, me laisse un goût amer. Je me dis que ce point noir se compense par plein d'autres aspects, comme la vitesse, le rendu de l'image et j'en passe. J'ai fait, et je continue de faire, des photos que j'adore avec le matériel Sony. Malheureusement, il ne sait pas se faire oublier comme un Fuji de la gamme XE.
De Sony à Leica ?
Alors voilà. Comme vous le savez, je trouve l'expérience de prise de vue Fuji unique et je ne parviens pas à m'en détacher. C'était un tel plaisir de shoot ainsi, avec un boitier si discret ! J'avoue que le Leica Q2 m'a vraiment fait de l'œil avec son boitier qui tient en poche mais, m'étant (très vite) habitué au 60 megapixels de l'A7RIV, je ne me voyais pas revenir en arrière. Imaginez donc bien que quand le Leica Q3 a été annoncé avec un meilleur auto-focus que son prédécesseur et un capteur avec plus de mégapixels, j'en suis tombé amoureux ! Je me suis donc décidé à acheter ce boitier dès que possible et voir si l'expérience me permet de revivre ce que j'aimais avec Fuji tout en conservant la qualité que j'ai avec Sony. J'aurais donc dans l'idéal un Leica Q3 en parallèle de mon A7RIV et de ses deux zooms pour être certain de pouvoir travailler en mariage. À voir peut-être par la suite de vendre mon 24-70 2.8 si le Q3 me permet vraiment de le remplacer.
L'attente
Pour le moment, je suis sur une liste d'attente pour obtenir un Leica Q3. Afin de patienter, je viens de me commander un 40mm 2.5 de chez Sony, avec la bague de choix d'ouverture du diaphragme, et c'est un bonheur. Je me suis rendu compte à cette occasion qu'un objectif sans cette fameuse bague impacte négativement mon expérience. Je trouve dommage et non intuitif de tout faire à la molette sur l'appareil - cela étant d'ailleurs souvent lié aux appareils avec une molette PASM.
Actuellement, j'ai aussi un Fuji X100f pour tester l'expérience de la série X100 dont tout le monde parle.
En somme, chaque étape de mon parcours photographique m'a apporté une perspective nouvelle sur ma façon de shoot. Chaque appareil photo, qu'il s'agisse du Panasonic Lumix DMC-TZ10, du Nikon D90, des Fujifilm XE2 et XE3, ou des Sony A7III et A7RIV, a contribué à mon évolution en tant que photographe. Chacun d'entre eux a laissé sa marque sur ma vision photographique.
Pourtant, l'expérience de prise de vue avec Fujifilm a toujours eu une place spéciale pour moi, grâce à sa simplicité et à la discrétion de l'appareil. C'est pourquoi j'attends avec impatience l'arrivée du Leica Q3, dans l'espoir de retrouver cette sensation. Il ne s'agit pas seulement de spécifications techniques, mais aussi de la manière dont l'appareil nous connecte à notre regard sur une situation.
Bisous
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