Et voila, si vous avez lu mon précédent article vous savez que j'ai acheté du matériel dans l'idée de partir faire du bivouac en montagne, c'est chose faite ! C'était vraiment belle sortie en montagne, une bouffée d'air pour moi, simple mais efficace. J'en ai profité pour essayer mon matériel fraîchement acquis.

Panneaux au début des randonnées du Port de Castet

Une ascension difficile mais satisfaisante

On est parti ! Quatre randonneurs motivés pour monter une pente plutôt raide afin de rejoindre le Mail au départ du port de Castet. Après deux kilomètres de marche, nous voilà à entamer 607 de D+ sur 1km4, ça fait les jambes.

Le D+ kesako ? Le D+ et le D- sont deux termes couramment utilisés en montagne pour décrire le dénivelé positif et négatif d'un itinéraire ou d'une sortie en altitude. Le D+ représente la somme des dénivelés positifs parcourus lors d'une ascension ou d'une randonnée en montagne, c'est-à-dire la différence entre l'altitude de départ et l'altitude maximale atteinte. Le D- quant à lui correspond à la somme des dénivelés négatifs rencontrés durant la descente, soit la différence entre l'altitude maximale atteinte et l'altitude d'arrivée.

Un déjeuner avec une vue imprenable sur les Pyrénées

Nous voilà arrivés à 1621 mètres d'altitude pour profiter de notre repas. Bon, pas encore de sortie du matos car nous avions pris le jour même des repas en boulangerie pour nous faciliter la tâche le midi. M'enfin, l'un d'entre nous finit quand même par nous faire un bon café. Ça sort la bouteille de gaz, le réchaud, un par-vent et une sublime cafetière a l'italienne.

Préparation du café

On en profite pour faire une pause sieste après cette montée plutôt raide.

Meilleure est la sieste en plein soleil
La vue durant notre repas

Nous voilà repartis pour atteindre la crête du Mail puis son humble sommet. Une vue magnifique nous est offerte sur les villes en contrebas : on peut y voir Pau, Tarbes et j'en passe. Une fois au sommet on en profite pour se faire un moment photo, respirer un peu et boire de l'eau... qui commence à nous manquer d'ailleurs. Prochaine mission : trouver de l'eau !

À la recherche de sources d'eau potable dans la vallée d'Ossau

Nous descendons le Mail tranquillement à la recherche d'un cours d'eau, que nous trouvons plutôt facilement. Comme nous avons une gourde filtrante, on en profite pour remplir toutes nos bouteilles et gourdes, même si ça prend pas mal de temps et d'énergie d'appuyer en continu pour ajouter de la pression au filtre. Ce moment me décide à ajouter une gourde filtrante à ma liste de petite choses à acheter pour mes futures sorties. Le plein d'eau fait, nous décidons de reprendre la marche à la recherche d'un lieu pour bivouaquer. Sur notre route, on fait une trouvaille inattendue : un squelette presque entier de ce qui semble être un cheval, parfaitement nettoyé par les vautours des Pyrénées. Le rappel aux lois de la nature est bien présent.

Traversée d'une forêt montagneuse pour trouver le site de bivouac parfait

Après avoir observé un premier spot plutôt sympa sur une plaine, nous décidons de continuer de marcher, dû au fait qu'il ne soit que 16h. Nous voilà donc à traverser une forêt pour rejoindre une autre plaine de l'autre coté. Je découvre donc que la forêt en montagne n'est pas choses aisée. Ça glisse, il y a des feuilles mortes partout, beaucoup de branches cassées au sol et de pierres peu stables. C'est formateur.

Installation du campement et allumage du feu

Après quelques efforts pour traverser cette forêt et avoir eu la chance d'observer deux chouettes et un renard, nous voilà arrivés à un bon spot pour poser notre campement. Alors que l'un d'entre nous commence directement par rassembler du bois pour allumer le feu qui nous réchauffera et cuira notre repas, les autres s'installent ici et là. Pour ma part, je monte la tente, gonfle les matelas et sort le duvet pour qu'il se gonfle et que je sois le mieux possible lorsque j'irai me coucher. La configuration finale de notre campement sera la suivante : deux en tente, l'un dans un hamac et notre vaillant dernier camarade à même le sol, à la belle étoile. Je vous partage quelques photos.

Partage d'un repas à la nuit tombée et conversation sur les étoiles.

Nous voilà posés, le feu nous a fait de belles cendres et notre côte de bœuf est prête à être cuite. Vivement ! Car la faim se fait sentir après cette bonne journée de marche.

Notre vu lors du repas

Repas

Lors de notre repas, on me fait remarquer à quel point les étoiles sont visibles. En effet, c'est ma première nuit à la montagne et la clarté de la voûte céleste est incroyable. Il y est presque difficile de repérer les constellation qui, à la lumière des villes, ressortent bien plus. S'ensuit alors une conversation sur les étoiles, les planètes, l'espace-temps et j'en passe... Je profite de l'occasion pour remercier @EtienneKlein de m'avoir influencé à continuer à m'intéresser à la physique et l'astronomie dans ma vie d'adulte, merci aussi à lui de m'avoir donné envie de découvrir la montagne, ainsi que pour son livre En cherchant Majorana. Le physicien absolu.

Avis sur le matériel acheté

Revenons a nos moutons. Après une agréable soirée, nous voilà couchés. La nuit se passe, mais un peu difficilement. J'avais installé la tente dans une pente et nous avons donc glissé toute la nuit... Hormis ce léger détail, les matelas "sea to summit" sont très confortables : je n'ai pas senti le sol une seule seconde. Les duvet "makalu" sont également très agréables et, sans vous mentir, j'ai eu trop chaud. La température extérieure était de 6°C et ils sont prévus pour -5°C confort, j'ai donc dormi le duvet ouvert et c'était parfait.

Retour et fin de sortie

Nous voici au matin, on redémarre un léger feu pour profiter de sa chaleur pendant notre petit déjeuner café/fromage. Une fois le campement plié et nos sacs faits, c'est parti pour une marche de quelques kilomètres pour retourner à la voiture. Fin de l'aventure ! De bons souvenirs en tête et une première expérience certes courte, mais agréable. Matos validé, même si j'ai une réserve sur le poids de la tente finalement. Mais je suis prêt et impatient de repartir.

Je vous partage l'itinéraire complet 😉

Et du coup, il y avait quoi dans ton sac ?

Un des endroits où j'aime trainer sur internet c'est Niches, un discord créé par Sylvain. On y parle de nos Sérieux Loisirs. Pourquoi je vous raconte ça ? Car sur ce fameux discord (oh oui c'est fameux), certains m'ont demandé ce que j'avais en plus dans mon sac à dos, autre que ma tente/duvet/matelas. Alors je vais vous faire un topo sous forme de liste.

J'ai un sac backpack 0.0 de chez Haize. Ce n'est pas un sac de randonnée à proprement parler mais c'est un sac a tout faire. Il fait tout bien sans entrer dans l'excellence et c'est pour cela que je l'aime, mais c'est un autre sujet. Il a une contenance maximum de 28L sans compter les différentes accroches et extensions. Voici donc la liste de ce que j'y ai mis :

  • Un sony A7III avec un 24-70 2.8
  • Une tente MT100 de chez Forclaz
  • Un duvet Makalu I light de chez Simond
  • Un matelas Sea to summit
  • Une doudoune Forclaz
  • Un imperméable Forclaz
  • Une batterie externe + cable
  • Une Tomme de brebis ossau-iraty
  • Des crampons a neige
  • Des guêtres
  • Une paire de baton MT500 Forclaz
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